A r c h é o l o g i e d e l a C i t é
(demo pas à vendre)
by (ART) ill
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About the Book
(demo pas à vendre) Cette série de photographies sans couleurs montre la cité occidentale : une société de consommation, pleine d'incivilité, polluante, qui ne respecte aucunement ses concitoyens ou son environnement. Une société qui commet des dégâts collatéraux au rodenticide et qui se "poliakovise" pour l'oublier.
L’observateur photographe arpente depuis 4 ans les cités occidentales de très bas, de très proche du sol, se couchant souvent dans la poussière comme l’archéologue. Il perd parfois sa mise au point, focalise sur le mauvais détail ne voyant que le sol en noir et blanc alors que le ciel azur de Nice, de Cannes, de Montpellier ou d’ailleurs surplombe ces clichés.
Archéologie moderne qui exhume nos trottoirs
Ce travail, à la limite de la fouille archéologique, témoignage de la cité moderne, mettant en exergue les objets rejetés, les drogues consommées, les méfaits engendrés.
Elle nous expose la cité occidentale avec ses propres mœurs, un lieu où les hommes se sont réunis pour créer un habitat fixe, la ville, et où ils organisent un culte, au départ religieux puis rapidement consumériste.
Les photographies dévoilent des restes de consommation qui prennent insidieusement toute l'espace, ne laissant plus aucun rôle aux humains ou à des être vivants.
Les clichés carrés font ressortir les traces de la vie, toute la crasse de la ville occidentale : ses drogues légales, létales, ses marques mondiales hégémoniques qui se proclament de prestige et qui après usage jonche le bitume. L'objectif du photographe est bloqué par l'omniprésence de pollution physique et visuelle, forme de présence humaine sans visage.
Cette archéologie nous montre finalement beaucoup d’égoïsme, d’individualisme, de nonchalance.
La démarche scientifique d’archéologue commence dès le modus operandis de ce travail : le photographe ne fait effectivement que capturer une réalité qu'il ne met jamais en scène. Il ne déplace aucun objet, n'arrange aucun éclairage, n'attend aucun passant.
Omniprésence nauséabonde
On trouve derrière la notion de cité, une idée d'homogénéité des éléments présents (cité universitaire, cité ouvrière...) héritée de la conception utopique de la cité harmonieuse où le système ressemble à la communauté (proximité du statut des individus). Ici, l’homogénéisation se fait par la consommation, par la marque de drogue que l’humain consomme.
Des moments de plaisirs que l’on retrouve au final sur le sol, des drogues (par la pharmacopée, par la nourriture, par l’alcool ou le tabac…) qui sont créées pour améliorer le quotidien de l’habitant de la cité, pour le protéger de l’extérieur ou plutôt de la réalité extérieure.
Prendre du recul
Les photographies carrées, en noir et blanc contrasté, sont malgré l’utilisation quasi systématique de grands angles, collées au sol, collées aux objets, sans aucun recul, sans vue d’ensemble, montrant si peu de chose qu’elles en sont presque intemporelles.
Cette prise de vue nous donne l’impression que la cité n'arrive pas à prendre de la hauteur. Les dommages collatéraux sont visibles là, sans explication. Les drogues sont juste ici, sans explication. La pollution est juste présente, sans explication.
Identiquement, les faibles profondeurs de champs renforcent l’impression que l'auteur de ces clichés n'arrive pas à tout voir, n'arrive pas à faire une mise au point générale, il n'arrive qu'à focaliser sur des détails crasseux très proches. Cette vision parfois floue et imprécise retranscrit-elle que la société occidentale se drogue pour oublier, pour ne pas voir, pour ne pas se rendre compte qu'elle courre à sa perte ?
Enfin l’utilisation systématique du noir et blanc refroidit la scène pour renforcer une violence tranchée entre le noir et le blanc, entre le sol froid et, plus haut, la vie.
Aucune couleur pour rappeler que la ville est en deuil des promesses d’un autre temps, le temps où l’on croyait que la société de consommation de masse allait amener le progrès.
L’observateur photographe arpente depuis 4 ans les cités occidentales de très bas, de très proche du sol, se couchant souvent dans la poussière comme l’archéologue. Il perd parfois sa mise au point, focalise sur le mauvais détail ne voyant que le sol en noir et blanc alors que le ciel azur de Nice, de Cannes, de Montpellier ou d’ailleurs surplombe ces clichés.
Archéologie moderne qui exhume nos trottoirs
Ce travail, à la limite de la fouille archéologique, témoignage de la cité moderne, mettant en exergue les objets rejetés, les drogues consommées, les méfaits engendrés.
Elle nous expose la cité occidentale avec ses propres mœurs, un lieu où les hommes se sont réunis pour créer un habitat fixe, la ville, et où ils organisent un culte, au départ religieux puis rapidement consumériste.
Les photographies dévoilent des restes de consommation qui prennent insidieusement toute l'espace, ne laissant plus aucun rôle aux humains ou à des être vivants.
Les clichés carrés font ressortir les traces de la vie, toute la crasse de la ville occidentale : ses drogues légales, létales, ses marques mondiales hégémoniques qui se proclament de prestige et qui après usage jonche le bitume. L'objectif du photographe est bloqué par l'omniprésence de pollution physique et visuelle, forme de présence humaine sans visage.
Cette archéologie nous montre finalement beaucoup d’égoïsme, d’individualisme, de nonchalance.
La démarche scientifique d’archéologue commence dès le modus operandis de ce travail : le photographe ne fait effectivement que capturer une réalité qu'il ne met jamais en scène. Il ne déplace aucun objet, n'arrange aucun éclairage, n'attend aucun passant.
Omniprésence nauséabonde
On trouve derrière la notion de cité, une idée d'homogénéité des éléments présents (cité universitaire, cité ouvrière...) héritée de la conception utopique de la cité harmonieuse où le système ressemble à la communauté (proximité du statut des individus). Ici, l’homogénéisation se fait par la consommation, par la marque de drogue que l’humain consomme.
Des moments de plaisirs que l’on retrouve au final sur le sol, des drogues (par la pharmacopée, par la nourriture, par l’alcool ou le tabac…) qui sont créées pour améliorer le quotidien de l’habitant de la cité, pour le protéger de l’extérieur ou plutôt de la réalité extérieure.
Prendre du recul
Les photographies carrées, en noir et blanc contrasté, sont malgré l’utilisation quasi systématique de grands angles, collées au sol, collées aux objets, sans aucun recul, sans vue d’ensemble, montrant si peu de chose qu’elles en sont presque intemporelles.
Cette prise de vue nous donne l’impression que la cité n'arrive pas à prendre de la hauteur. Les dommages collatéraux sont visibles là, sans explication. Les drogues sont juste ici, sans explication. La pollution est juste présente, sans explication.
Identiquement, les faibles profondeurs de champs renforcent l’impression que l'auteur de ces clichés n'arrive pas à tout voir, n'arrive pas à faire une mise au point générale, il n'arrive qu'à focaliser sur des détails crasseux très proches. Cette vision parfois floue et imprécise retranscrit-elle que la société occidentale se drogue pour oublier, pour ne pas voir, pour ne pas se rendre compte qu'elle courre à sa perte ?
Enfin l’utilisation systématique du noir et blanc refroidit la scène pour renforcer une violence tranchée entre le noir et le blanc, entre le sol froid et, plus haut, la vie.
Aucune couleur pour rappeler que la ville est en deuil des promesses d’un autre temps, le temps où l’on croyait que la société de consommation de masse allait amener le progrès.
Features & Details
- Primary Category: Arts & Photography Books
-
Project Option: Large Square, 12×12 in, 30×30 cm
# of Pages: 34 - Publish Date: Dec 10, 2010
- Keywords noir, bière, pollution, animaux, mort, occidental, ville, urbain, humain, Omniprésence, nauséabonde, alcool, drogue, dépression, réalité
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About the Creator
(ART) ill
Montpellier, France
(ART) ill est né sous un autre prénom en Alsace le même jour que le président français (mais 23 ans plus tard, ce qui explique leurs écarts de revenu). Pourtant formée intellectuellement (DEA économie tendance révolutionnaire), il n’en fera rien ; il s’engagera dans la vie professionnelle, prêt à toutes les concessions pour trouver sa place (répugnante) dans la société (nauséabonde). Il ira même jusqu’à travailler. Il évitera néanmoins et fort heureusement les secteurs de la banque, de l’agro-alimentaire ou de l’armement. Quelquefois, (ART) ill a des bonnes idées et les partage autour de lui.